Suivre les eaux mais pas les plans

Cet été, je devais enseigner quelque part en Ardèche, et je me suis dit que c’était l’opportunité de refaire un tour à vélo avec Idrissa. Un vrai, cette fois. Pas un comme en 2015, où au bout de 120 km j’ai écrasé un chat et atterri à l’hôpital. (Oui, je lâche ça comme ça et après j’enchaîne, normal.) Donc, début juillet 2019, M. Cheveux et moi avons fait 450 km en cinq jours (quatre journées).

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Itinéraire

Pour celles·eux qui aiment les récits imagés, voici une petite carte interactive :

La carte est moyennement précise : les arrêts et pauses sont plutôt exactes, les trajets sont faits à la va-vite car il est 1h30 du matin et je dois aller me coucher bientôt.

Le voyage fût découpé en 3 journée complètes et 2 demi-journées. On a fait un total respectif de 100, 140, 120, 40 et 40 km (de mémoire, donc je ne garantie rien).

Les premiers jours se sont bien passés, même si un chouïa monotones : après tout, suivre des canaux et des rivières pendant 4 jours c’est sympa, mais quand c’est plat tout le temps ça peut aussi démotiver.

On avait prévu une grosse montée sur la fin, mais le destin a fait que nous n’avons fait qu’une « petite » montée le 4ème jour. On a quand même pu avoir une demi-heure de souffrance grâce à ça : quasiment 200 m de dénivelé sur 3,62 km, avec un maximum de 10% (ressenti : 16%), le tout à 14h, le meilleur (lire : pire) moment de la journée pour faire un effort considérable en n’étant que moyennement échauffé.

Capture d’écran du planificateur sur Komoot.

Photos

Donc il n’y a rien à raconter de spécial, il n’y a que les beaux paysages à montrer, car suivre les rivières et canaux pendant 4 jours, c’est parfois monotone, mais au moins c’est joli. (Et puis l’intérêt de ces voyages ce n’est pas de vous divertir, hein, mais de passer un bon moment avec Idrissa. D’abord.)


Changements de l’itinéraire à multiples reprises

L’un des challenges de ce voyage, c’était le changement constant d’itinéraire.

L’idée de base était la suivante :
– faire le trajet que nous avons fait, et arriver là où nous avons passé la 4ème nuit déjà à la fin de la 3ème journée ;
– faire ensuite Château > Mâcon en début de 4ème journée, prendre un TER jusqu’à Valence et faire quelques kilomètres pour s’éloigner de la ville ;
– finir jusqu’aux Nonières (50 km) pendant la 5ème journée.

Ensuite, le lieu où je devais enseigner a changé au dernier moment. Donc, nouvelle adresse : Vernoux-en-Vercors, au Nord-Est de Valence et non pas à l’Ouest. Nouvelle idée : même chose qu’avant, et monter jusqu’à là-haut en une journée. Sauf que ça faisait 70 km au lieu de 50, et surtout c’était un dénivelé de 1460m. Et un segment à plus de 20% de moyenne, allant jusqu’à 33%. Héhé. Bref, je vous mets une petite caputre d’écran parce que c’est marrant de penser que j’y ai sérieusement songé.

Capture d’écran du planificateur sur Komoot. Si vous voulez planifier ce trajet vous-même et regarder un peu combien on peut s’amuser entre le kilomètre 56 et le kilomètre 60, tapez « Gare de Livron » comme point de départ et « Vassieux-en-Vercors » comme point d’arrivée. Ce n’est pas tout à fait la bonne destination (si vous voulez le truc exact, allez chercher « Le Château » au Nord-Est, puis « Les Carlines » à l’Est du Château), mais ça donne une idée.

(En vrai nous savions que c’était trop, donc on s’est dit que peut-être je pourrais commencer la montée, et que la navette me choperait au passage ? Mais ça, c’était sans savoir que la navette allait passer par le nord et pas par Livron. Bref, on a bien fait d’annuler.)

Du coup, nouvelle idée au carré :
– tout donner pour arriver à Lyon déjà à la fin de la 3ème journée ;
– avoir deux jours pour faire cette montée infernale.
Sauf qu’on en était déjà au jour 2 et pour cette option, on se l’était coulée trop douce.

Du coup on a fini par décider de tout simplement raccourcir le voyage. Ce n’était pas mal non plus.

Le soir-même, juste après avoir pris cette décision, je me suis cassé une dent. Et c’est ainsi que nous sommes passés de plein de milliards de mètres de dénivelé (j’exagère à peine) à deux-cent. Et que nous sommes passés de deux touristes super sexy à de pauvres jeunes sans les moyens d’aller chez le dentiste.


Se casser une dent

Ironique qu’un voyage aussi simple et innocent résulte en une dent cassée.

Mais en vrai, la dent cassée n’a rien à voir avec le voyage à vélo. (Bouh ! Dénonçons le clickbait ! À mort l’auteur !) Il y a 9 ans, je me suis cassée une dent dans un toboggan (oui, si si mon ami·e, tu as bien lu, un jeune homme de 16 ans s’est cassé une dent dans un toboggan, et ce jeune homme ce fût moi) et j’ai depuis une fausse incisive. La dentiste m’avait dit que ça tiendrait entre 8 et 10 ans. Ben voilà, 8 ans plus tard, en mordant dans un morceau de pain à peine plus solide qu’un chamallow endurci (ça existe, ça ?), la dent a lâché. Bah oui, allez-y, riez ! Essayez, vous, de prendre rendez-vous en urgence chez le dentiste en France au mois d’août, on verra si c’est marrant !

En fin de compte ça ne s’est pas trop mal passé, j’ai eu des rendez-vous, j’ai fait des allers-retours entre Vassieux-en-Vercors et Lyon, et j’ai maintenant une nouvelle fausse dent, qui devrait cette fois tenir minimum 20 ans (si je me brosse bien les dents tous les jours, oui oui).


Les cartes hors-ligne

Et pour finir l’article, la petite découverte technologique : les cartes hors-ligne. Lors de ce voyage nous avons utilisé Maps.me, une application de navigation développée par l’entreprise néerlandaise My.com (qui appartient au groupe Mail.ru). J’ai maintenant changé d’application et utilise OsmAnd, aussi développée par une entreprise (indépendante) basée aux Pays-Bas. Les deux se basent sur OpenStreetMap, et si Maps.me a une interface un peu plus agréable, OsmAnd a l’air de proposer de meilleures solutions de navigation.

Et puis si le contrôle sur les données personnelles vous tient à cœur, vous serez plus tranquille chez OsmAnd, qui est entièrement open-source et a une privacy policy moins… collecteuse que Maps.me.


Conclusion

Voilà, c’est la fin, c’est toujours chouette les retours donc si vous avez des questions ou des remarques, lâchez un commentaire ou envoyez un courriel.

À bientôt sur areskidrissa.cc pour les prochaines aventures (sans dents cassées cent fois) !

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